Histoire
1966
Une première collection d’objets avait été rassemblée par Théo Crettenand, Marcel Monnet, ancien président de commune, et quelques passionnés sous l’égide de la Société de Développement. En 1966 s’inaugurait un petit musée, l’un des premiers musées locaux valaisans, logé dans les combles de la station du téléphérique. Les reconstitutions réalisées alors, chambre à coucher, fromagerie d’alpage et four à pain était très appréciés.
Ce local a été réaffecté avec la rénovation du téléphérique en 2009. Les objets de cet ancien musée sont aujourd’hui rangés dans un dépôt en attendant une prochaine exposition.
Vers un nouveau musée
Le musée aménagé en 1966 déjà a fait figure de précurseur car il fut l’un des premiers musées de traditions populaires du Valais. Il devrait bénéficier d’une forte impulsion pour rendre encore mieux compte de la richesse et de la diversité d’Isérables et créer une synergie avec son environnement (population, école, autorités, autres communautés de situation similaire…).
Cependant, l’exiguïté des locaux ne pouvait permettre la réalisation de ces objectifs. C’est pourquoi la commune a saisi l’opportunité de la réalisation du chauffage à distance alimenté au bois pour envisager la construction d’un bâtiment destiné à abriter le nouveau musée. Cette réalisation s’inscrit dans le renouveau du cœur du village, avec la rénovation de l’église, de l’école, d’un magasin d’alimentation, la réfection de la rue principale, l’installation d’un nouvel éclairage public et la construction d’une banque.
L’assemblée primaire du 23 juin 1998 a accepté la construction du bâtiment du musée par la commune d’Isérables puis la cession de celui-ci à PRO ASERABLOS, la Fondation pour Isérables. Cette décision a été approuvée par le Conseil d’Etat le 6 octobre 1999.
2003
En quelques décennies, le caractère profond du village s’est considérablement modifié, passant des traditions rurales fondées sur le travail et l’harmonie avec la nature au rythme accéléré des activités issues de la globalisation de l’économie mondiale.
Cependant, protégé par son relief particulier qui fait dire aux mauvaises langues que « la pente est si raide que l’on doit y ferrer les poules pour éviter qu’elles ne glissent dans la plaine », Isérables ne subira pas les grands développements dus au tourisme de masse.
Sur ce coin de terre aux paysages encore préservés, les traditions et les légendes sont encore bien vivantes! Mais les mutations en cours de la société risquent de banaliser rapidement l’histoire de ce pays et d’emporter définitivement sa mémoire si rien n’est entrepris.
La commune d’Isérables a eu l’opportunité de construire un bâtiment, idéalement situé au centre du village, pour abriter une nouvelle exposition permanente sur Isérables, un espace réservé à des expositions temporaires et un bureau d'accueil.
Le 3 juillet 2003, le musée d’Isérables accueille la visite du Conseil fédéral « incorpore », emmené par le Président de la Confédération Pascal Couchepin. A cette occasion, l’exposition permanente en cours de réalisation est pour la première fois présentée au public. L’inauguration du musée achevé aura lieu le 15 septembre 2003.
Le musée veille à la conservation de ce patrimoine, il continue aussi la collecte d’objets et de photographies pour prendre en compte l’évolution du village et la diversité de ses ressources : élevage et cultures, mines et chantiers, industrie, artisanat, tourisme. Des entretiens enregistrés avec des personnes de tous les âges apportent les informations, ces faits et gestes qui permettront aux plus jeunes de comprendre l’importance et le sens d’objets usuels des deux siècles passés.
La Fondation PRO ASERABLOS a ainsi donné une nouvelle dynamique au patrimoine local. Sur le terrain et dans ce musée, elle crée un dialogue entre la population du village, la mémoire et l’histoire d’Isérables et les visiteurs ou touristes de passage.
Le musée d’Isérables, inauguré en septembre 2003, a été réalisé grâce à toute une équipe qui n’a pas ménagé son temps, son amour pour le village et son intérêt pour un projet qui fait sens pour le village comme pour ceux qui y viennent en visite
- Narcisse Cretteand, Président de la Fondation Pro Aserablos
- Pierre-Emile Crettenand, Vice-président
- Freddy Monnet, Membre de la commission
- Basile Monnet, Membre de la commission
- Ruth Vouillamoz, Conservatrice du musée
- Pierre Cagna, Architecte chef de projet pour la Fondation Pro Aserablos
- Marie-Antoinette Gorret, Scénographe et décoratrice
- Isabelle Raboud-Schüle, Ethnologue, association valaisanne des Musées
- Sandra Viscardi, Entretiens et réalisation des documents sonores